Ouvrez l'oeil...
Toujours à fond dans le cinéma asiatique ces derniers temps, et après le perrque qui tue (ici), voici, les yeux qui voient "double" dans :
The Eye
Film thaïlandais 2003
Genre : Prise de vue
des frères Pang
Avec Anjelica Lee Sin-je (Mann), Lawrence Chou (le docteur Wah),
Chutcha Rujinanon (Ling), Pierre Png (le docteur Eak), Edmund Chen (le
docteur Lo), Candy Lo (Yee)…
Mann est aveugle depuis l'âge de deux ans. Dix-huit ans plus tard,
suite à une transplantation très risquée de la cornée, elle recouvre
l'usage de ses yeux. Mais il semble que son opération lui ait apporté
plus que cela : une suite d'événements inexplicables perturbent
désormais son existence. Des monstres terrifiants apparaissent et lui
prédisent des morts à venir. Elle ne peut plus se regarder dans un
miroir sans y voir le reflet de Ling, la jeune fille à qui appartenait
la cornée. Ses visions cauchemardesques conduisent Mann au bord de la folie.
A la recherche de la vérité, elle se rend dans le village de Ling au
nord de la Thaïlande. Tout s'éclaircit : Ling, extralucide, avait
plongé dans une profonde dépression, incapable de sauver les membres de
son village d'un incendie qu'elle avait prédit. Terrassée par le
chagrin et le regret, elle finit par se suicider. Mann a hérité du
pouvoir de Ling, mais aussi de la souffrance qui accompagne ces visions.
Alors qu'elle décide de quitter la Thaïlande, les spectres de la mort
refont surface, plus nombreux et menaçants. Une tragédie est sur le
point de se produire, et seule Mann peut l'arrêter. Aura-t-elle le
courage et la force de changer le cours des choses ?
Connaissez-vous l'impression de déjà vu ? C'est le cas de THE EYE, dans un sens, c'est plutôt bénéfique au récit vu qu'on sait à quoi s'attendre, mais dans le même temps on est un peu privé de son côté original. Le scénario est intéressant, on regrette juste que l'histoite n'ait pas été plus approfondie. Seulement le début du film décortique le personnage de Mann qui est une jeune aveugle parfaitement normale. Elle se fait greffer la cornée d’une inconnue et retrouve la
vue après 18 ans. Elle se retrouve alors à un moment
charnière de son existence. Elle n’est plus assez handicapée pour être
considérée comme telle (même son orchestre composés exclusivement d’aveugles ne veut plus d’elle)
et pas assez autonome pour être intégrée normalement (elle connaît les
objets par le toucher mais ignorait jusqu’à présent à quoi ils
pouvaient bien ressembler à la lumière du jour). La bonne idée,
développée dans la première moitié du récit, c’est de jouer sur le fait
qu’elle ne sait pas différencier les vivants des fantômes, ce qui
contribue à la faire passer pour une folle. L’autre bonne idée aurait
été de jouer sur le choix « cornélien » qui la fait hésiter entre sa
vie d’avant et sa vie d’après l’opération. Bref, il aurait fallu travailler encore un peu tout ça. Malgré cela, ça ne m'a pas empêché de passer un très bon moment. Et je le conseille sans hésitation.