Un joli rêve d'enfant...
Mari Iyagi
de Lee Sung-gang
Corée
Dans un petit village portuaire sud-coréen, Namoo, un jeune garçon âgé
de douze ans qui a perdu son père, vit avec sa mère et sa grand-mère.
Ses seuls amis sont Junho, qui a le même âge que lui et son chat, Yéo.
Un jour, alors qu’il est justement à la recherche de son chat, Namoo
fait la découverte, dans la librairie à côté de son école, d’une
mystérieuse bille aux reflets étincelants. En voulant l’acheter le
lendemain matin il constate dépitée que la bille a disparu. Plus tard
il la retrouvera par hasard, au phare du village où sa lumière
scintillante le propulse dans un monde imaginaire et extraordinaire. Là
il y rencontre une jeune fille vêtue de blanc, Mari. Une fois dans une
vie l’amour peut être un conte de fées…
Grand prix du festival d'Annecy en 2002, cette œuvre a été conçue
comme fer de lance du renouveau de l'animation coréenne (sous-traitants
du Japon). Avec son graphisme cristallin, grâce auquel les personnages
sont définis par leur couleur plutôt que par leurs contours ; avec son
onirisme des petits instants, le film de Lee Sung-gang est
manifestement marqué par le travail du Japonais Isao Takahata ("Mes
voisins les Yamada"). Il en résulte un joli conte en suspension, où le
symbole remplace le discours et où le quotidien cède sa place à un
imaginaire qui se réinvente sans cesse. À déguster par petites bouchées.
L'anime parle de l’importance de l’enfance dans l’accomplissement de l’adulte. Un rêve éveillé, l'histoire est poétique, les images sublimes. J'ai adoré ! Encore une fois, je ne sais pas pourquoi j'ai attendu si longtemps pour le voir...